mercredi 26 mars 2008

GodSent, 1x02 - Through the Storm

Part.1 - Shelter

Clover et les fugitifs de Spade arrivent au Sanctuaire, accompagnés de Kit Clayton et de Samy Davies Jr. Key, exténué, se remet de « sauts » successifs pour avertir les autres enclaves du piège tendu par l’UCA. Il a contacté autant de responsables que possible, une quarantaine sur les soixante cellules mobilisées pour l’extraction des déportés.

Seraphina est emmenée d’urgence en salle de soins. Pendant qu’elle est soignée par Felix « Fix » Sorentis, le médecin débridé du complexe, ses camarades font la connaissance de Jason Weymann, le cuisinier, d’Ellen Bilsing, la mécano, Alan Manesh, en charge de la maintenance externe, et Geronimo Vasquez, l’un des gardes…

Sally suit Ellen, qui répare les pales endommagées d’une conduite d’aération. Elles sympathisent. Samy reste avec Jason, qui se met en tête de leur préparer un bon repas de bienvenue (hygiène mise à part). Key, quant à lui, va trouver le responsable du Sanctuaire, The Preacher, un émissaire religieux de la United Federation.

Celui-ci tient à accueillir personnellement les fugitifs, et à les remercier. Grâce à eux, ils ont évité de justesse une catastrophe pour les armées du nord. Ils sont les bienvenus, et invités à rester le temps qu’ils reprennent des forces.

Le plan était de transporter tous les prisonniers libérés vers Las Vegas, pour qu’ils soient pris en charge par Nathan Volchek et envoyés à l’abri, au nord de la Cicatrice… Mais ils savent désormais qu’une vaste opération a été mise en place, avec la mobilisation de nombreux effectifs. De nombreux drones patrouillent, et toute sortie constitue un risque énorme d’être découvert. Ils procéderont, contrairement à ce qu’ils avaient envisagé, petit groupe par petit groupe.

Malgré leur hospitalité, Samy a la bougeotte. Il n’aime pas l’espace confiné du Sanctuaire, et ne souhaite nullement s’enterrer ici plus que nécessaire. The Preacher lui avoue qu’il a peut-être du travail supplémentaire pour lui. Accompagner les fugitifs de Spade à Las Vegas, car ils sont en danger s’ils restent au sud, n’étant pas encore en mesure de contrôler totalement leur pouvoir, et transporter par la même occasion des échantillons de Maraudeurs. Samy convainc donc les autres de partir au plus vite, afin de générer du profit…

Clover se dévoue pour les accompagner, afin de les former pendant le voyage. Les fugitifs se voient attribuer des armes, des combinaisons et du matériel par Devon McAllister, l’armurier, et Lucas Constanza, un homme scarifié lors d’une attaque de Maraudeurs, qui leur dit de rester vigilants. Kit les amène alors à leur véhicule, un transport blindé en deux compartiments. L’un habité, l’autre pour les échantillons. Clayton leur souhaite bonne chance, et les regarde s’éloigner dans l’obscurité…

Part.2 - The Tempest

Longeant des villes abandonnées et des étendues désertes et silencieuses, ils pénètrent de plus en plus profond dans le Sillage, alors qu’une sensation d’oppression les saisit. Silence insoutenable, rompu par le seul crissement des chenilles et les hurlements stridents du blizzard… Par intermittence, ils allument leurs faisceaux pour scruter la zone, un bref instant seulement, dévoilant des paysages vides et blancs, intouchés, sous des nuages noirs qui glissent comme autant de couleuvres tapies dans l’obscurité… Kurt fait avancer le véhicule comme il peut, gêné par la neige et le givre qui recouvrent le pare-brise quasi instantanément, malgré le flux et le reflux des essuie-glaces, par le rideau de neige qui enveloppe toute la région, et par les ténèbres perpétuelles.

Mais alors que la morosité s’abat sur eux, Raphi, de son poste de vigie, entraperçoit à quelques mètres d’eux, sur le bas-côté de la route, une silhouette. Une femme, presque nue, qui leur tourne le dos. Elle semble fourrager quelque chose dans le sol. Seraphina crie à ses compagnons qu’il y a quelqu’un dehors tout en ajustant son fusil. La femme se retourne… Elle ne fourrageait pas, elle éviscérait de ses mains un animal, un chien peut-être, pour s’en repaître. Devant son visage sans expression et maculé de sang, elle tire, et la touche au bras. Le Maraudeur déguerpit, et disparaît dans la tempête.

Quelques heures plus tard, ils arrivent au lieu du rendez-vous qui a été fixé en hâte par Preacher et les autres responsables de cellule. Trois autres véhicules sont déjà arrivés, et deux autres sont en route. Mais il semblerait que deux autres encore aient été interceptés par des patrouilles de l’UCA. Ils n’ont pas d’autre choix que de partir. Rester immobile dans le Sillage est déjà suicidaire, et il est hors de question de prendre le risque de se faire détecter en prime par des drones des Eglises Unifiées survolant la zone.

Le convoi poursuit son chemin sans attendre les retardataires, et quitte les petites routes pour s’engager sur l’autoroute, afin de couvrir le maximum de distance possible en un minimum de temps, malgré leur relative exposition. Ils avalent les kilomètres, écartant régulièrement les véhicules abandonnés qui obstruent le passage grâce à leur chasse-neige. Jusqu’à ce qu’ils voient, en travers de la voie, un bus couché sur le flanc, et empêchant tout contournement. Mais alors qu’ils manœuvrent pour le déplacer, l’un des blindés tirant d’un côté avec un câble et un autre poussant de l’autre côté pour effectuer un mouvement de bascule, les fugitifs distinguent, à demi recouverts par la neige, les silhouettes de plusieurs corps…

Ce sont des cadavres de soldats de l’UCA, qui ont tenté de tenir un siège improvisé. Kurt remarque l’agencement des véhicules, leur configuration… Tout a été positionné de manière à faire face à un danger venant de l’extérieur, avec plusieurs points de repli, des positions de tir soigneusement étudiées, etc. Mais cela ne semble pas avoir suffi. Ils dénombrent cinq corps. Avec beaucoup de précautions, ils investissent les lieux et fouillent la zone. Elle semble déserte, mais un soudain bruit les alerte. Il semble y avoir quelqu’un dans le fourgon blindé de l’UCA qui a été attaqué.

A l’intérieur du véhicule, enfermé dans un compartiment, un soldat de l’UCA terrifié et souffrant de sérieuse hypothermie. Ils décident de l’emmener avec eux, malgré les risques qu’ils encourent. Le froid a désactivé ses nano machines et sa combinaison, et ses membres sont gelés. Pour avoir une chance de le sauver, Sally réactive ses nano machines, malgré la possibilité, s’il a été contaminé par le symbiote, que celles-ci le tuent une fois opérationnelles. Mais heureusement pour lui, cela n’arrive pas. Elle voit les minuscules particules se diffuser dans son corps et réparer les dommages causés par le froid et la privation.

Les soldats des UCA ont été attaqués par des Maraudeurs. Beaucoup de ses frères sont morts, mais d’autres ont été emmenés vivants, on ne sait où. Il faisait partie d’une mission de sauvetage d’un équipage, bloqué suite à une avarie, quelque part dans la zone. Le groupe, après mûre réflexion, décide de l’emmener. Peut-être se révélera-t-il utile par la suite…

Quelques heures plus tard, alors qu’ils quittent la route pour s’enfoncer dans les Rocheuses, ils aperçoivent à travers la tempête plusieurs véhicules. Un gigantesque tank, entouré de plusieurs autres transports. Il y a des gens qui leur font signe. Il s’agit en fait de pillards, venus désosser le tank pour revendre ses pièces mécaniques et électroniques. Eux aussi ont été attaqués par les Maraudeurs, et certains ont été emmenés.

L’un d’eux, Josh, demande au groupe de les aider à retrouver son frère, Jason, ainsi que ses camarades, kidnappés par les Maraudeurs. Ils sont sûrement encore en vie… En échange, il leur montrera un chemin sûr pour traverser le territoire des UCA de l’ouest qui les mènera à Las Vegas. Clover leur dit que les Maraudeurs se réunissent souvent autour d’un Fragment, un morceau de météorite, et que Volchek sera beaucoup plus enclin à les aider s’ils l’avaient en leur possession. Le groupe décide donc, malgré certaines réticences, d’aller sauver les captifs… Le reste du convoi, quant à lui, estime que c’est de la folie pure. Ils continuent leur route de leur côté et leur souhaite bonne chance.

Part.3 - The Eye of the Storm

Exténué, Key s’endort dans le transport. Il rêve du cataclysme : Alors qu’il pilotait son cargo dans le Golfe du Mexique, lui et son équipage voient passer le Messager, qui éventre les nuages dans un déluge de flammes et de cendres. Une tempête bat son plein, furieuse, accompagnée d’une pluie diluvienne, et la houle s’abat violemment contre la coque de son navire. Un de ses matelots entre, et lui dit qu’ils ont perdu tout contact radio… Steiner lui hurle de réparer cette avarie. Mais l’homme lui répond que tout a été vérifié, le système est pleinement opérationnel. C’est comme si personne ne répondait.

Mais alors qu’il s’apprête à répondre, il voit au loin, à travers la baie vitrée striée de gouttes d’eau, une ombre sur l’horizon. Il prend ses jumelles, pour voir que cette ombre est en fait une vague d’une taille gigantesque qui fonce dans leur direction. Le matelot hurle de terreur en la voyant à son tour. Une vague de près de 20… non, 50 mètres de haut, qui menace de les faire chavirer, de les écraser et de les emmener par le fond. Key déglutit, à la fois fasciné et paralysé par la peur et une sensation d’inévitabilité. Une fatalité qui déferle sur lui, sans espoir… Un sentiment de paix.

La vague meurtrière heurte le cargo. Le choc est titanesque. Les vitres explosent, alors que l’eau s’engouffre dans la cabine, noyant tout, chassant l’air de ses poumons et l’envoyant valser dans un coin de la pièce. Les instruments de navigation sont emportés, flottant dans le tumulte, le heurtant, le meurtrissant… Le navire semble tournoyer sur lui-même dans sa descente, spirale, tourbillon qui l’emmène vers les abysses. Tout autour de lui n’est plus que froid et obscurité.

Mais dans ce vaste tombeau, il entraperçoit une forme sombre, une masse noirâtre qui semble dériver en face de lui. Le roc de pierre noire qui se dessine devant ses yeux semble s’effriter, diffuser une fumée impénétrable, propageant un nuage de poussières opaque. Les particules pénètrent sa cabine, devenue prison, s’insinuent dans ses narines, sa bouche, ses poumons. Il se sent tomber, à pic, dans une chute éternelle…

Il se réveille brutalement, au son d’un bip strident. Le détecteur de contamination semble s’affoler. Sa source est proche, de même que l’éventuel nid de Maraudeurs… Ils approchent d’une ville, depuis longtemps recouverte par la neige. Seuls les immeubles les plus hauts affleurent encore, carcasses rouillées d’un autre âge.

Steiner, Sealer, Seraphina et Kurt sortent du blindé, emmitouflés chaudement dans leurs lourdes combinaisons, avec un masque pour les protéger de la contamination. Le froid est mordant, la neige meuble sous leurs pas. Raphie se rend invisible pour partir en éclaireur, Kurt reste en arrière pour couvrir le groupe. Sealer et Nicholas se déplacent courbés, se frayant comme ils peuvent un chemin dans la profonde poudreuse…

Ils visitent les premiers immeubles, entrant par l’un des étages. Le manteau neigeux est très épais, plusieurs mètres, et dissimulent complètement les étages inférieurs. Rien, pas âme qui vive. Ils regardent à travers le blizzard la silhouette d’un immeuble plus haut que les autres, qui constituerait un bon point de vue pour scruter la ville. Ils s’y engouffrent, passant par une baie vitrée brisée. La neige a pénétré l’intérieur du bâtiment sur les premiers mètres.

Sous une pellicule de givre, ils découvrent une ancienne salle de gym. Des instruments et des machines se dressent, figées, parmi les décombres. Des poids et des altères jonchent le sol. Seraphina heurte l’un d’entre eux. L’altère roule sur le parquet quelques instants avant qu’elle ne l’arrête. Il semble qu’il y ait une légère déclivité. Et en effet, le bâtiment ne semble pas très stable.

Utilisant par intermittence les faisceaux de leur lampe-torche, ils balaient les pièces une à une et gravissent peu à peu les étages. Ils trouvent dans une salle de douches des vieilles traînées de sang qui vont jusqu’au sauna. Comme si on avait tiré un corps vers là-bas. Les vitres du sauna sont éventrées vers l’intérieur, et des bris de verre craquent sous leurs pas. Là aussi, des traces de sang maculent les murs, à profusion. Et il y en a plus que pour une seule personne. Des personnes s’étant réfugiées là pour échapper à des Maraudeurs et qui n’auraient pas eu de chance ?

Des bureaux, des locaux de stockage… Au dernier étage, ils ouvrent une porte, à demi obstruée par une barricade s’étant affaissée. Ils perçoivent une odeur ténue d’essence. Derrière, adossé à un mur, un homme congelé, blessé mortellement dans le torse, tient un zippo à la main. Derrière lui, des jerrycans renversés et d’autres encore plein. Il y a des impacts de balles sur les murs, des murs zébrés de fissures et de larges impacts semblant avoir été faits avec un marteau piqueur tenu à l’horizontale…

Plus loin, retranchés derrière des barricades de fortune, faits de bureaux, de chaises et d’armoires, quatre autres cadavres gisent, inertes, couverts de givre… Là aussi, du sang en abondance. Il y a un grand générateur électrique à côté d’eux, éteint. Ils ont tous été lacérés, éventrés. L’un d’eux est même décapité. L’œuvre de Maraudeurs, sans aucun doute. Ils semblent s’être battus là dans un ultime face-à-face contre leurs agresseurs.

Les fugitifs s’accaparent leurs armes et tout le matériel qui peut s’avérer utile, et commencent à scruter les environs. Seraphina monte sur le toit, alors que Key trouve, à demi caché par un cadavre, un carnet de notes. Un journal, plus précisément. Il commence à le lire aux autres, en gardant sa voix la plus basse possible…

Le journal chronique les événements qui se dont déroulés suite au cataclysme. Un enfant, Peter Thompson, a trouvé un fragment de météorite de la taille d’une grange dans les environs. Il vient rapporter sa découverte aux habitants, parlant d’une pierre à la texture étrange, à la fois solide et liquide, friable et huileuse, qui se figeait progressivement. Alors que toute la communauté fait face à l’épidémie, à l’abandon puis à l’extermination de ses habitants par les autorités pour empêcher la propagation de l’épidémie, puis à la construction du mur délimitant la zone de quarantaine et les coupant totalement du monde pour mourir, Peter continue d’aller voir le corps céleste, fasciné par sa présence.

Un jour, alors que l’hiver nucléaire et la famine font rage, il revient les bras chargés de victuailles : des pommes de terre, des oignons, des tomates, etc. La pierre lui a donné le don de faire pousser des plantes, même dans ce climat rude et hostile. D’autres sont ainsi touchés par la pierre, considérée désormais comme le visage de Dieu, une bénédiction au sein de cette apocalypse. Soudain, les survivants se sentent choisis par Dieu pour survivre, et Peter devient une sorte de messi Celui qui parle à la pierre…

Peter, convaincu des bienfaits de la roche sacrée, en prélève petit à petit en la grattant et en récupérant la poussière, et la donne à ingérer aux autres habitants, comme une sorte d’hostie, pour communier avec le Messager. Et en effet, si les personnes sont méritantes, elles se voient confier un don divin, une faculté qui transcende leur humanité pour les transfigurer. Mais certains meurent de cette exposition prolongée et intense. Peter, pour toute explication, déclare qu’ils n’étaient pas suffisamment pieux pour être autorisés à survivre.

Les mois passèrent, et la communauté se réorganisa autour de la pierre. Peter la fit amener en ville, dans le town hall, pour l’avoir à proximité de lui. Mais son comportement changea. Progressivement, il devint plus froid, vindicatif, aussi inébranlable et inaltérable que le roc. Ses décisions devinrent de plus en plus radicales et expéditives, soi-disant pour le bien de la communauté. D’autres changèrent également, comme s’ils perdaient peu à peu toute faculté de ressentir. Comme s’ils perdaient leurs émotions, leur humanité. De plus, ils perdaient peu à peu leur appétit, et fait impossible, ne mangeaient pas pendant des jours et des semaines. Peter ne quittait plus le hall où la pierre siégeait, et s’enfermait, seul, inaccessible.

C’est à ce moment que certaines personnes disparurent. Pour la plupart, ceux qui avaient déplu à Peter, des opposants qui critiquaient sa manière de diriger… Ils disparaissaient durant des jours et des semaines, et pour certains, revenaient l’ombre d’eux-mêmes. Ils étaient soudain ses loyaux sujets, comme si on leur avait lavé le cerveau. Des corps sans âme, totalement dévoués, qui ne faisaient rien d’autre que d’attendre un ordre, un commandement. Quelques-uns décidèrent de quitter la ville avant qu’il ne soit trop tard. Ils planifièrent leur départ, réunissant des vivres, du matériel. Mais Peter ne les laissa pas faire… Ils furent attaqués par leurs anciens amis, voisins… tous ceux qui avaient basculé du côté de Peter. Acculés, ils se retranchèrent dans un immeuble…

Le journal s’arrêtait là.

Kurt, qui surveillait les alentours, se crispe soudain. Jurant à mots couverts, il appelle ses compagnons. Dans la rue, en contrebas, une silhouette, à travers le blizzard, semble renifler l’air. Un homme, vêtu de haillons malgré les -30°C, la peau blanche, presque translucide, comme si toute pigmentation avait quitté son corps, dévoilant des veines noires et nombreuses en transparence. Un Maraudeur…

Celui-ci approche du bâtiment et y rentre, alors qu'un second, une femme, cette fois, apparaît de l'autre côté de la rue. Raphi ajuste son arme et tire. La balle siffle et se loge dans le crâne de la créature, le traversant de part en part. Mais cela ne suffit pas. Elle se retourne, dévoilant un oeil éclaté et une orbite creuse là où la balle est ressortie, et se rue dans sa direction. Elle est rapide, horriblement rapide. Elle saute, ses griffes s'enfoncent dans la paroi, et elle grimpe à une vitesse hallucinante...

Même touchée à plusieurs reprises, elle ne ralentit pas, et arrive bientôt à leur hauteur. Le combat est âpre, mais ils parviennent néanmoins à la mettre hors d'état de nuire. Le second Maraudeur arrive à son tour, s'étant frayé un passage à travers les décombres. Il est tué rapidement, mais parvient toutefois à décocher une onde de choc éventrant la baie vitrée, arrachant les montures métalliques, et propulsant Kurt quatre étages plus bas, où il atterrit mollement dans la neige.

Alors qu'il s'extraie de là, il remarque que d'autres Maraudeurs sont sortis des immeubles alentour. Ils sont une quinzaine à le toiser de leurs yeux impitoyables. Il recule vers le bâtiment, chargeant une grenade, alors que Key ouvre une porte pour lui ouvrir un échappatoire. Les Maraudeurs s'élancent, et leurs rugissements inhumains résonnent dans toute la ville.

Salves de balles, explosions. Les Maraudeurs exhibent leurs pouvoirs : tentacules d'ombre, téléportation, secousses telluriques... Mais ils parviennent à les éliminer, un à un, et se téléportent juste à temps pour s'extraire du bâtiment branlant qui s'effondre dans un déluge de gravats, de poussière et de neige. Ils ont eu beaucoup de chance. Une chance insolente, même. Le véhicule blindé débarque enfin, avec à son bord Clover, Sally, Samy et les deux contrebandiers, sécurisant la zone.

Les quatre miraculés descendent vers l'entrée du townhall, qui a été excavée, en quête du Fragment... Là, ils affrontent Peter, devenu, sous l'influence du Fragment, une créature serpentine, proche d'un Naga à la peau d'onyx. Le combat est difficile, mais ils parviennent à l'abattre. Alors que le symbiote reflue progressivement vers ses blessures, le corps de l'adolescent se dévoile peu à peu. Si jeune. Il rampe vers le Fragment, mais Kurt le tue avant qu'il ne puisse toucher la pierre.

Ils découvrent les kidnappés, enchâssés dans le Fragment, pierre irrégulière de plusieurs mètres de haut de couleur noire, huileuse à certains endroits, ravagée et friable à d'autres... Ils ont subi un niveau de contamination faramineux, et leurs veines sont déjà noires à certains endroits. Josh commence, avec son couteau, à creuser la roche, et parvient à dégager un gros morceau de pierre pour extraire son frère. Celui-ci tombe mollement à terre... Seraphina assomme Josh pour l'empêcher de continuer. Il se pourrait bien qu'ils aient déjà été transformés en Maraudeurs. Kurt, pour simplifier la donne, tue tous les autres captifs, mais se contraint à épargner Jason. Ils emmènent les deux hommes inconscients dans le transport, et quittent les lieux le plus vite possible...

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